Histoire du cinéma

Avant les années 1890
Le cinéma naît à la fin du xixe siècle. Si l’animation remonte au moins au xviie siècle, avec le « thaumatrope »[réf. nécessaire], il faut attendre 1891 pour voir apparaître le premier brevet portant sur l’animation d’images photographiques et la fabrication réussie d’une première caméra argentique. Le spectacle collectif qui pourra en résulter prend naissance quelques mois plus tard.
1. Les premières projections du cinéma sur grand écran
Dès le xviie siècle — où le public découvre le mystère de la lanterne magique —, au xviiie siècle et durant tout le xixe siècle, la projection sur écran blanc ou sur tulle, d’images fixes, de dessins puis de photos, est déjà une attraction qui frappe les esprits de tous les milieux, modestes ou aisés. À tel point que l’historien du cinéma Charles Musser, dans son volumineux livre L’Émergence du cinéma, appelle le premier chapitre qui traite des projections dans les siècles précédant le cinéma, « Vers l’histoire d’un monde de l’écran »77. Le succès des fantasmagories et des apparitions de spectres au théâtre et au music-hall, influence le commerce des machines qui reproduisent le mouvement à partir de dessins (jouets optiques, dits jouets de salon). Les clowns qui grimacent, les corps qui se contorsionnent monstrueusement ou se métamorphosent comme par miracle, sont des sujets qui se vendent bien.
2. Succès du Cinématographe Lumière
Durant l’été 1894, lors d’un voyage à Paris, Antoine Lumière assiste à l’une des projections animées du Théâtre optique d’Émile Reynaud au Musée Grévin, au no 10 du boulevard Montmartre. Puis il se rend à une démonstration du Kinétoscope, organisée à quelques centaines de mètres au no 20 du boulevard Poissonnière. Les représentants d’Edison lui offrent un échantillon d’une trentaine de centimètres du film de 35 mm perforé de l’industriel américain. « Émerveillé par le Kinétoscope d’Edison8 », Antoine revient à Lyon, persuadé que le marché des machines d’enregistrement et de représentation des films en mouvement est à portée de main et que ce marché est riche de promesses commerciales. Les projections du Théâtre optique et les réactions du public l’ont convaincu que l’avenir n’est pas dans le Kinétoscope, vu par un seul spectateur à la fois, mais dans un procédé du type de celui de Reynaud, projetant sur un écran des vues animées, devant un public assemblé.
3. La révolution des Lumière
Avant le succès des projections du Grand Café, la presse désignait parfois l’appareil des inventeurs lyonnais par « kinétoscope Lumière », ou « cinémographe Lumière ». Si Edison s’était attelé plus tôt à la résolution du problème de la projection des films sur grand écran, on peut supposer que le mot Cinématographe n’aurait sans doute pas été adopté pour désigner le spectacle, et chacun aurait été voir un film au kinétoscope, qui n’aurait pas manqué de se nommer familièrement « kiné » et « kinoche » ! Après tout, dans les pays de l’Est de l’Europe, le mot qui désigne le cinéma est resté proche de sa racine grecque, le mouvement : on va au kino. L’équivalent américain conserve l’idée du mouvement pour désigner le spectacle composé de films : movies.
4. Naissance d'une industrie
Il s’agit d’une révolution dans le sens où le cinéma est le premier art né de la révolution industrielle. Il n’a pas d’équivalent dans le passé, la photographie pouvant encore être considérée comme un substitut de la peinture. Pour la première fois, la représentation du mouvement était libérée des contraintes spatiales et temporelles (théâtre, danse) et la narration valorisée, offrant de grandes perspectives avec le mouvement de la caméra, les illusions de trucage et le montage. Les premiers réalisateurs ne manifestaient sans doute pas d’intérêt pour les arts en tant qu’avant-garde mais ils contribuèrent à leur corps défendant au triomphe d’une modernité avant-gardiste. Diffusé dans les foires et music-halls de Paris, Berlin, Londres, Bruxelles et New York vers 1895, le cinéma connaît un grand succès : vers 1905, 20 % de la population américaine (26 millions de personnes) se rendait chaque semaine au cinéma (on compte entre 8 000 et 10 000 salles à bon marché, les nickelodeons), l’Italie, pourtant arriérée économiquement, comptait 500 salles dont 40 à Milan. En 1912, Carl Laemmle inaugure le star system pour mettre en valeur l’actrice Mary Pickford et le cinéma devient une véritable industrie
Premières expérimentations colorées

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Naissance d’un langage : le découpage en plans
De 1891 à 1900, et même quelques années plus tard, les films se présentent toujours sous le même aspect : un bobineau de pellicule 35 mm de 20 mètres au plus (65 pieds), sur lequel est impressionnée une unique prise de vue comprenant un seul cadrage (un plan), qui, en projection, dure moins d’une minute.
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