Naples, début des années 1960. À l’approche des élections municipales, un chantier de démolition provoque l’effondrement meurtrier d’un immeuble mitoyen. Une commission d’enquête est alors constituée., Événement : 22.10.2024 20h00 - 22h00, Cinéma BIO, Carouge, Suisse
L’ASLOCA présente
Main basse sur la ville de Francesco Rosi
SYNOPSIS
Naples, début des années 1960. À l’approche des élections municipales, un chantier de démolition provoque l’effondrement meurtrier d’un immeuble mitoyen. Une commission d’enquête est alors constituée.
Francesco Rosi (1922-2015), assistant-réalisateur de Luchino Visconti et de Michelangelo Antonioni, entre autres, a été l’un des cinéastes les plus importants du cinéma européen. Très engagé politiquement, il s’est toujours battu, à travers ses œuvres, pour une société plus juste. Dans Main Basse sur la Ville (1963), il nous démontre «comment la démocratie est détruite par ceux qui sont censés la protéger et la faire vivre». Cela implique, bien entendu, les magouilles politiques, la corruption et les petits arrangements entre adversaires. A partir de l’effondrement d’un vieil immeuble délabré, à Naples dans les années soixante, Rosi nous offre une étude passionnante sur une époque qui reste d’une actualité troublante. (Rui Nogueira)
Titre original : Le Mani sulla città
Pays : Italie / France 1963
Durée : 1h41
Avec : Rod Steiger, Salvo Randone, Guido Alberti, Angelo D’Alessandro
Le cinéma fait voir une réalité sociale et politique. Avec « Main basse sur la ville » : celle de la spéculation et du terreau sur lequel croît ce fléau. Le profit immobilier repose sur des connivences entre pouvoir politique et spéculateurs. En Suisse, les milieux immobiliers dictent leur loi au Parlement fédéral. Celui-ci a déjà adopté 2 de leurs lois pour faciliter les congés – une fois chassé le locataire l’appartement peut être reloué beaucoup plus cher – et s’apprête à adopter 2 autres lois pour supprimer la protection contre les loyers abusifs. Ces lois sont d’Hans Egloff, président de l’association suisse des propriétaires, lorsqu’il était conseiller national de l’UDC. « C’est votre faute. Vous avez voté pour eux et voilà les conséquences. Ce sont vos voix qui leur donnent leur force » Ces mots du narrateur nous interpellent.