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Ciné Opéra

DI 8 décembre 2013 à 10h 00

 

Le Lac des Cygnes

ballet de Piotr Illitch Tchaïkovski

Corps de ballet et orchestre de l'Opéra de Paris

Réalisation François Roussillon (2006, 2h 21')

Chef d'orchestre : Vello Pähn
Chorégraphie, mise en scène : Rudolf Noureev
Odette + Odile : Agnès Letestu
Siegfried : José Martinez
Wolfgang, le précepteur : Karl Paquette
Rothbarth : Karl Paquette
La Reine : Muriel Hallé

Le Lac des Cygnes œuvre légendaire qui puise ses origines dans la mythologie nordique, présenté ici dans la version profonde et désespérée du chorégraphe Rudolf Noureev. Le Lac des cygnes est un des ballets les plus célèbres du répertoire classique. Joué régulièrement dans le monde entier, ce grand « bal blanc » a donné lieu à plusieurs versions dont celle de Petipa/Ivanov transmise par la tradition russe, celle de Burmeister en 1953, et de Noureev en 1963 (version de Vienne. Plus de 20 ans après sa création en 1984, la célèbre interprétation de Noureev revient sur la scène de l'Opéra national de Paris.

Alors que le jeune prince Siegfried fête sa majorité, sa mère lui annonce qu'il devra choisir, dès le lendemain, une épouse lors du grand bal donné pour son anniversaire. Contrarié, le prince sort la nuit aux alentours du château avec l'arbalète qui vient de lui être offerte...

C'est alors qu'il voit au loin, près du lac, une nuée de cygnes.

Il s'apprête à tirer mais arrête son geste : devant lui se tient une magnifique femme vêtue de plumes blanches. Celle-ci lui raconte son histoire : elle se prénomme Odette et a été ensorcelée par le terrible sorcier Von Rothbart. Siegfried tombe fou amoureux de la belle créature, cygne le jour et femme la nuit... Pour la délivrer il lui faudra l'épouser. Le lendemain, au bal, Von Rothbart amène Odile, cygne noir, ressemblant terriblement à Odette. Dupé, Siegfried l'épouse et ne se rend compte, horrifié, de sa méprise que lorsque la véritable Odile arrive... Radicalisation, approfondissement de la chorégraphie de Vienne, la version du Lac des Cygnes de 1984 remet en son centre le rôle masculin. Dans une conception freudienne transformant le ballet, par une approche psychanalytique et introspective, Odile-Odette sont des fantasmes nés de l'imagination du prince. De même, le précepteur Wolfgang, qui exerce sur lui son autorité, devient le sorcier Von Rothbart qui contrarie et met à mal sa vision idéale et romantique de l'amour. Le personnage masculin prend donc une place centrale et se voit doté d'une réelle profondeur psychologique, beaucoup plus en accord avec la nouvelle génération des danseurs de l'Opéra. Le changement important de cette version réside aussi dans le final. Noureev délaisse le happy endpour une scène bien plus cruelle : Odette est emportée dans les griffes de Rothbart, sous le regard impuissant et paralysé de Siegfried, qui reconnaît alors l'image de son rêve prémonitoire. Noureev affirma ainsi : « Le Lac des cygnes est pour moi une longue rêverie du prince Siegfried. Celui-ci nourri de lectures romantiques qui ont exalté son désir d'infini, refuse la réalité du pouvoir et du mariage, que lui imposent son précepteur et sa mère. »

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