FEMME(S)

¨Tarifs au BIO

 

Programme vidéo 1  (MA 8 mars à 19h. et JE 10 mars à 21h. )

 

LIPS

Une vidéo de Tracey Moffatt ( Australie 1999, 10' )

Lips présente un montage de scènes de films américains des années ‘30 à nos jours dans lesquels les rôles de servantes, cuisinières et autres femmes de ménage sont tenus par des femmes noires. Tracey Moffatt est connue pour sa position critique par rapport au statut de la femme et aux discriminations raciales. Avec ce travail, elle montre au travers d’un montage amusant et plein d’esprit la marge étroite et mesquine qu’Hollywood a laissé aux femmes de couleur, les cantonnant à des rôles secondaires et stéréotypés. (extrait Isabelle Aeby Papaloïzos)

 

Performing the Border

Une vidéo de Ursula Biemann ( Suisse 1999, 43' )

Primée à la 8e Biennale de l’Image en Mouvement, cette vidéo documente les difficiles conditions de travail des femmes mexicaines à Juarez, ville de frontière située en face du Texas, où l’industrie américaine a installé des usines d’assemblage d’équipements électroniques et digitaux. La réalisatrice suisse montre les changements drastiques advenus dans cette région suite à une rapide industrialisation et notamment la sexualisation de cette zone frontière, à travers divers témoignages : l’usage de textes, d’interviews, d’images d’emprunts et d’autres tournées sur place. Elle souligne les rapports de pouvoirs, les problèmes de violence et de prostitution, dénonce la fragilité de ces femmes, dont certaines sont amenées à travailler très jeunes, et les rapports d’identités ambigus entretenus par l’industrie du divertissement bon marché spécifique à ces régions de frontières.

 

Colours Black

Une vidéo de Mamta Murthy ( Inde 2001, 30' )

Mamta Murthy est une réalisatrice indienne dont le travail explore la politique et la culture de l’Inde contemporaine. Dans ce premier film expérimental, elle cherche à briser le silence autour des abus sexuels dont sont souvent victimes les jeunes filles dans les familles bourgeoises en Inde. Grand prix de la 9e Biennale de l’Image en Mouvement, ce magnifique travail transmet une réalité au travers d’une narration très imaginaire, emprunte de l’univers enfantin du jeu et du rêve auxquels se mêlent des souvenirs et récits d’adultes victimes d’abus.

Tableau de la semaine