6 bonnes raisons pour sauver le cinéma BIO 72

... pour les habitants carougeois

Le cinéma Bio a un fort potentiel d'animation socio-culturelle qui s'adresse à toutes les strates de la population (enfants, jeunes, aînés, amateurs du cinéma pointu, amateurs du cinéma populaire, etc.). L’adjonction d’un foyer favorisait encore le rôle social de ce cinéma de quartier (le bar comme lieu de rencontres, d’échanges).

En dehors de sa vocation de cinéma "commercial" exploité par un professionnel, l’équipement de la salle permettrait de faire des séances spéciales en dehors des heures d’exploitation (par exemple matinées, y compris le week-end). Ces séances spéciales seraient organisées par des institutions (séances "scolaires" pour les enfants des écoles) ou des associations carougeoises.

Le cinéma Bio a également un rôle à jouer pour le cinéma local, tant dans la mise à l’affiche de films suisses romands que dans l’accueil de "Premières" (première projection publique d’un film, qui attire souvent beaucoup de monde).

Ces animations, ajoutées à l’exploitation classique du cinéma, feront du Bio 72 un lieu dynamique, attractif et populaire.

OUI à la culture de quartier.

 

... pour les commerçants carougeois

Le cinéma Bio attire également du public de l'extérieur, public qui contribue aussi à faire tourner les commerces carougeois (shopping en journée, bistros en soirée). Le maintien d’une salle de cinéma à Carouge a donc des retombées positives sur le commerce local (les commerces voisins, par exemple, des salles "Les Scalas" profitent du public drainé par le cinéma). Avant ou après une séance de cinéma, on furète un peu dans les magasins, on boit un verre, on mange une glace : c’est d’ailleurs la raison de l’association de plus en plus fréquente entre centre commercial et salles de cinéma.

Si le projet de cinémas à la Praille se concrétise en parallèle d’une fermeture du cinéma Bio, ce n’est pas seulement le public du Bio 72 (public résidant à Carouge ou ailleurs dans le canton) qui serait aspiré dans les multi-salles de la Praille, mais également les clients qui reporteraient leur consommation sur la Praille.

OUI à l’économie locale.

 

... pour l’environnement

Le cinéma Bio, situé au coeur de Carouge, permet d’aller voir un film en se déplaçant à pied, à vélo, en tram. Nul besoin de sortir sa voiture, de rouler en direction d’un Centre de Consommation Culturelle de Masse situé de plus en plus fréquemment à la périphérie de la ville, de bouchonner à l’entrée du dit Centre avec d’autres automobilistes, de tournicoter dans le parking à la recherche d’une place, de payer le parking, de chercher vainement sa voiture à la fin du film (et du café payé 5 francs), puis de chercher à nouveau une place de parking à Carouge.

OUI aux loisirs de proximité.

 

… pour la mémoire

Le cinéma Bio 72 a constitué un des moments marquants de l’entrée dans la modernité au XXème siècle. Avec son architecture un peu incongrue, c’est le témoin vivant de l’avènement d’une nouvelle forme d’expression à la fois artistique et populaire. Actuellement c’est l’unique bâtiment de ce genre dans la région et la valeur architecturale est reconnue par les autorités. Dès son inauguration, par la magie de ses images, il a connu l’affluence de la population. Les anciens carougeois sont très attachés à ce cinéma et se souviennent avec plaisir et émotion des moments de bonheur passés dans sa salle étoilée. Acheter le cinéma Bio, c’est reprendre le fil de l’histoire de Carouge et le mettre au service de tous les Carougeois en offrant des films à tous les groupes de la population. Il fait partie de notre histoire.

OUI au cinéma pour tous

 

… géré de façon ouverte et efficace

Lorsque la commune aura racheté le BIO 72, elle le confiera à une Fondation qui aura la charge de préparer et mettre en œuvre la rénovation du bâtiment et des installations. C'est elle qui recherchera les subventions et établira un plan de financement. C'est elle également qui définira le cahier des charges de l'exploitant et le choisira en fonction de sa compétence commerciale et de l'intérêt de son projet

Les statuts de la Fondation, qui devront être approuvés par le Conseil municipal, prévoient que le comité soit constitué de représentants de la commune (choisis par les instances politiques), de représentants du milieu professionnel (désignés par leurs pairs) et des associations culturelles carougeoises. Un alliance dynamique et garantissant la prise en compte de tous les besoins.

Outre l'obligation qui sera faite à l'exploitant de collaborer activement avec les différents usagers (écoles, centres de loisirs, associations…), celui-ci devra s'engager pour l'intégration ou la réinsertion professionnelle de personnes handicapées ou en difficultés (avec l'aide du DASS) et… à ne pas solliciter de subventions communales pour le fonctionnement du cinéma.

OUI à des programmes culturels diversifiés et de qualité

 

… un coût acceptable

Il faut distinguer trois centres de coûts et de financements différents:

  1. L'achat du cinéma. La délibération 10-2003 autorise la commune à emprunter 1'720'000 francs pour acquérir la parcelle et le bâtiment. Cette somme ne sera jamais dépensée, puisque diverses aides ont déjà été accordées ou promises pour le rachat par divers organismes ou fondations (Département de l'Aménagement, Fonds d'Équipement Communal, Migros, Amis du BIO 72, …).

  2. Les projections et les estimations les plus sûres montrent que la part communale réelle restera en dessous du million de francs, à amortir sur 30 ans, soit environ deux francs par habitant et par an.

  3. La rénovation. Elle peut être estimée à 800'000 francs pour les travaux de gros œuvre et de mise en conformité/sécurité afin d'assurer des projections quotidiennes dans de bonnes conditions. Les subven-tions déjà acquises du DAEL et d'une fondation genevoise couvrent cette première partie des travaux.

  4. Une deuxième opération, estimée à 600'000 francs, pour augmenter de façon significative le confort et améliorer la convivialité (foyer-bar) peut éventuellement être repoussée de quelques années. La Fondation aura a charge de trouver son financement en dehors de la municipalité.

  5. L'exploitation. Dans un cinéma entièrement rénové, mis aux normes et offrant été comme hiver un bon confort (pour un loyer raisonnable), avec une programmation dynamique et variée et quelques premières, grâce également à l'exploitation continue du bar, il est évident que la moyenne de spectateurs (actuellement autour de 700/semaine) ne peut qu'augmenter, permettant au gérant de tirer des revenus suffisants pour renoncer à toute aide de la commune.

La sauvegarde du BIO n'est donc pas le gouffre à millions annoncé, mais un nouvel élément du patrimoine immobilier et culturel que la commune peut s'offrir… pour moins d'une brique!

OUI à un investissement intelligent et mesuré.

 

Le 18 avril, OUI au Cinéma Bio 72.